Systèmes photovoltaïques non raccordés au réseau : Systèmes autonomes et hybrides de sites isolés

Parmi les systèmes d’énergies solaires photovoltaïques non raccordés au réseau, on peut distinguer les systèmes autonomes fonctionnant sans autre source d’énergie que le photovoltaïque et les systèmes hybrides faisant appel à une ou plusieurs sources d’énergie complémentaires, d’origine renouvelable ou non du type éolien, biomasse, biogaz, hydraulique, groupe électrogène ou autres.

Ces systèmes non raccordés au réseau sont conçus pour apporter avant tout un service aux utilisateurs. C’est pour cela que la notion de système photovoltaïque évoque l’ensemble des composants : production, stockage, gestion, conversion, distribution et utilisation.

Vous trouverez dans nos produits photovoltaïques, plusieurs kits solaires autonomes et hybrides, pompes ou produits spécifiques de haute qualité et garantis qui correspondent à vos besoins de systèmes d’énergies solaires. N’hésitez pas à nous contacter pour vos besoins personnalisés. 

On peut distinguer les systèmes fonctionnant sans stockage (au fil du soleil) et les systèmes avec stockage par accumulateurs.

1. Systèmes photovoltaïques autonomes sans stockage

Ils fonctionnent de la façon suivante (voir Figure 7-Système PV autonome sans stockage – Pompage au fil du soleil)

En journée, le générateur photovoltaïque alimente l’utilisation directement ou via un convertisseur Courant Continu/Courant Continu (CC/CC) ou Courant Continu/Courant Alternatif (CC/AC). La puissance délivrée à l’utilisation est fonction de l’ensoleillement.
Durant la nuit, l’utilisation n’est plus alimentée et donc est à l’arrêt.

Les principales applications photovoltaïques fonctionnant au fil du soleil sont les suivantes : le pompage, la ventilation, la production de froid, le dessalement d’eau de mer, entre autres.

Figure 7 : Schéma de principe d’un système PV autonome sans stockage (pompage au fil du soleil)

 

 

2. Systèmes photovoltaïques autonomes avec stockage

Leur principe de fonctionnement est le suivant.

En journée, le générateur photovoltaïque alimente les récepteurs courant continu en fonctionnement et charge la batterie de stockage. Un contrôleur de charge évite la surcharge de la batterie en cas de surproduction solaire. Durant la nuit et par mauvais temps, les récepteurs sont alimentés par la batterie. Un limiteur de décharge protège la batterie en cas de décharge profonde. En présence de récepteurs fonctionnant en alternatif, un onduleur autonome convertit la tension continue en tension alternative, permettant ainsi leur alimentation.

Figure. 8 : Schéma de principe d’un système PV autonome avec stockage

3. Applications

On peut distinguer les systèmes photovoltaïques autonomes selon leur puissance et leurs applications :

  1. alimentation autonome de produits grand public (lampes solaires ou bornes de jardin) par générateur photovoltaïque de faible puissance,
  2. électrification de bâtiments (de quelques centaines de watts à quelques kW) :
    Ministères, Casernes militaires, Commissariats de Police, Gendarmeries, Ambassades, ONG, centre Radio et TV, centres administratifs sensibles, Résidence de personnalité importante (Présidence, Membres Gouvernement, Députés, Préfets, Maires, etc), organismes secondaire, écoles, banques, agences de transfert d’argent et centres de santé (hôpitaux, cliniques, dispensaires) dans les pays en développement par kits photovoltaïques ( Solar Home Systems -­ SHS), Universités, Instituts, Centres de recherche, etc.
  3.  alimentation d’applications professionnelles (de quelques dizaines de watts à quelques kW): signalisation, protection cathodique, télécom…

 

 

 

 

4. Systèmes photovoltaïques hybrides

On peut considérer deux architectures électriques de systèmes hybrides selon la présence ou non de
stockage :

  • des systèmes photovoltaïques avec accumulateurs couplés avec une source d’énergie renouvelable
    (éolien, microhydraulique…) et/ou un groupe électrogène,
  •  des systèmes photovoltaïques sans accumulateurs couplés avec des groupes électrogènes.

 

4.1. Systèmes photovoltaïque hybrides avec stockage

En journée, le générateur photovoltaïque charge la batterie et alimente simultanément l’onduleur, qui convertit la tension continue en tension alternative et permet l’alimentation des récepteurs fonctionnant en alternatif (Figure 10). Un régulateur ou contrôleur de charge évite la surcharge de la batterie en cas de surproduction solaire.

Vous trouverez dans nos produits photovoltaïques, plusieurs kits solaires hybrides premium ou produits spécifiques correspondants à vos besoins de systèmes hybrides. N’hésitez pas à nous contacter pour vos besoins personnalisés. 

Durant la nuit, l’onduleur est alimenté par la batterie de stockage.

En cas d’insuffisance d’ensoleillement ou de plus forte consommation des récepteurs, un groupe électrogène de secours ou d’appoint permet l’alimentation directe des récepteurs et la recharge de la batterie pour assurer la
continuité de service.

Les systèmes hybrides avec stockage (de quelques kW à quelques centaines de kW) sont très utilisés notamment pour l’alimentation d’habitations individuelles, de refuges de montagne, des relais de télécommunications de
forte puissance, pour l’électrification rurale et villageoise, de gros centres de santé (hôpitaux, cliniques, maternité).

Figure. 10 : Exemple de système hybride

 

4.2. Systèmes photovoltaïques hybrides sans stockage

Les groupes électrogènes alimentent en permanence un réseau électrique de distribution. Le
générateur PV injecte sur le réseau une puissance variable en fonction de l’ensoleillement. Toute l’énergie
délivrée par le générateur PV n’est pas à fournir par les groupes électrogènes et réduit de fait la
consommation de carburant et les coûts d’exploitation (Figures 11 et 12).

Les systèmes hybrides sans stockage (de quelques dizaines de kW à quelques MW) sont essentiellement utilisés pour l’électrification d’administration, de centres de sécurité ou d’entreprises isolées des centre villes (électrification province, rurale) et  pour l’alimentation électrique de mines d’extraction de matières premières nécessitant une puissance élevée.

Figure 11 – Système hybride sans stockage (couplage PV et groupe électrogènes)

 

Figure 11 – Exemple de système hybride PV et Générateur diesel ou ENR – Site isolé.

   

Décroissance du coût des panneaux photovoltaïques

L’essor mondial des systèmes photovoltaïques raccordés au réseau constaté depuis le début du XXIe siècle a permis un changement d’échelle des filières de production et de diffusion des équipements, principalement les panneaux ou modules photovoltaïques et l’électronique de conversion associée. Le prix des modules photovoltaïques qui était de l’ordre de 29 € en 1980, est proche en 2016 du seuil symbolique de 0.5 €/Wc, soit une réduction de coût d’un facteur 50 (Figure 1). Par conséquent le marché des systèmes photovoltaïques raccordés au réseau, autonomes et hybrides connaît depuis quelques années un net accroissement d’intérêt, bénéficiant de la baisse des coûts et de la démocratisation des équipements, renforcé par l’accroissement constant des préoccupations environnementales et la hausse inéluctable des prix des énergies fossiles.

Voir article diffusé sur notre site concernant « l’installation des panneaux photovoltaïques ».

Figure 1: Décroissance du coût des panneaux photovoltaïques en fonction de la production ces 35 dernières années

 

Principe et types de raccordement

Un système photovoltaïque connecté au réseau est raccordé au réseau public de distribution d’électricité ( Exemple de réseau public d’électricité NIGELEC (Niger Electricité), SENELEC (Sénégal Electricité), CIE (Compagnie Ivoirienne d’Electricité), CEB (Compagnie d’Elelectricité du Bénin), EDF (Electricité De  France), régies municipale…).

La connexion ou le raccordement de votre installation d’énergie solaire au réseau public d’électricité nécessite une demande auprès de votre fournisseur du réseau, de l’administration compétente (Mairie, etc), et l’intervention d’un installateur agrée et habilité comme ceux de POWER-AFRICA (nos installateurs sont tous formés, expérimentés, agrées QualiPV/QualiENR et habilités en électricité) pour vous installer votre système d’énergie solaire en toute conformité aux règles administratives et normes en vigueur et en toute sécurité (habilitation électrique). Plusieurs installations non-conformes ont engendré souvent des problèmes, accidents et parfois même des incendies ayant causé des drames et pertes économiques et sociales non prises en charges par les assurances.

L’intervention de nos installateurs agrées vous permettra d’assurer et de garantir votre installation en toute conformité et en toute sécurité.

Principaux équipements et composants

  1. panneaux photovoltaïques
  2. un ou plusieurs coffrets de protection électrique coté courant continu « coffrets DC », ils contiennent des fusibles, interrupteurs sectionneurs, parafoudres.
  3. des supports d’accessoires de systèmes de fixation des panneaux, de câbles solaires, de connectiques, etc.
  4. un ou plusieurs onduleurs qui convertissent l’énergie continue en courant alternatif synchronisé au réseau (230V, 50 Hz pour le Niger, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Bénin, la France)
  5. un coffret de protection coté alternatif « coffret AC » avec disjoncteur et parafoudre
  6. un ou plusieurs régulateurs de charge pour réguler la charge du système photovoltaïque et en particulier des batteries d’accumulation de l’énergie
  7. un ou plusieurs accumulateurs ou batteries pour le stockage de l’énergie produite par les panneaux photovoltaïques
  8. Eventuellement un système de supervision et surveillance (monitoring).

Les systèmes PV raccordés au réseau sont avant tout des équipements de production destinés à produire de l’énergie électrique d’origine photovoltaïque qui va être injectée sur un réseau électrique alimenté par d’autres sources de production, à partir de machines tournantes de puissance beaucoup plus importante. On peut considérer deux architectures électriques de raccordement, selon que l’énergie produite est consommée sur le site de production (autoconsommation) ou non (injection totale).

1. Systèmes PV raccordés au réseau avec injection totale

Ils peuvent être conçus sans ou avec stockage.

1.1. Injection totale sans stockage

Le principe de fonctionnement de ces systèmes est le suivant (Figure 2 ci-dessous).                                                    Un générateur photovoltaïque transforme directement le rayonnement solaire en électricité. Le courant continu produit par les modules photovoltaïques est transformé, via un onduleur PV, en courant alternatif compatible avec les caractéristiques électriques du réseau public de distribution. L’énergie produite est intégralement injectée sur le réseau public de distribution afin d’être valorisée dans les meilleures conditions économiques pour le producteur. En cas de défaillance du réseau électrique (perte de tension ou tension et fréquence hors tolérance), l’onduleur PV s’arrête de fonctionner.

            Figure 2 : Exemple de système photovoltaïque à injection totale sans stockage

 

1.2. Injection totale avec stockage 

Le principe de fonctionnement est le même que précédemment mais un stockage d’énergie par accumulateurs est intégré à la centrale de production (Figure 3). Toutefois, pour des raisons économiques, le stockage est très limité et a pour but de lisser la production et/ou de restituer l’énergie en fin de journée pour faire face à un pic de consommation sur le réseau électrique.

Figure 3 : Exemple de système photovoltaïque à injection totale avec stockage


2. Systèmes PV raccordés au réseau avec autoconsommation

En autoconsommation, deux configurations sont possibles.

2.1. Autoconsommation sans stockage

Le système photovoltaïque fonctionne comme précédemment mais il est connecté directement sur l’installation électrique intérieure du site (Figure 4).

L’électricité solaire est autoconsommée par les récepteurs en service. Le surplus ou excédent éventuel d’électricité solaire produit est injecté dans le réseau public de distribution.
En cas de défaillance du réseau électrique (perte de tension ou tension et fréquence hors tolérance), l’onduleur photovoltaïque s’arrête de fonctionner et les récepteurs ne sont plus alimentés.
L’intérêt d’un tel système est le suivant :
• pour le producteur/consommateur : réduction de sa facture d’électricité (surtout si le prix du kWh
acheté au réseau est supérieur au coût de l’énergie photovoltaïque produite) et valorisation éventuelle
du surplus d’énergie produite, si un tarif d’achat est institué ;
• pour le gestionnaire de réseau : réduction de la fourniture d’électricité (tout ce qui est fourni
localement n’est pas à produire par les autres sources généralement d’origine fossiles). Cela permet de réduire les délestages électriques et de maintenir à long terme les infrastructures du réseau local.

Figure 4 : Exemple de système photovoltaïque avec autoconsommation sans stockage

 

2.2. Autoconsommation avec stockage

Le principe est le même que précédemment, mais un stockage d’énergie par accumulateurs est intégré au système, ce qui permet de stocker l’énergie produite par le générateur photovoltaïque en journée et de la restituer le soir
pour la consommation locale (Figure 5).
Cependant, pour des raisons économiques, le stockage est limité à quelques heures de fonctionnement et ne permet pas de s’affranchir totalement du réseau électrique.

Figure 5 : Exemple de système photovoltaïque avec autoconsommation avec stockage


L’intérêt d’un tel système est identique au précédent, mais avec un taux d’autoconsommation supérieur. De plus, en cas de défaillance réseau électrique (panne, intervention ou délestage), cette configuration donne souvent la possibilité d’alimenter d’une manière autonome les récepteurs prioritaires pendant quelques heures, et assure ainsi une fonction de secours. Ce qui peut donner une certaine autonomie tout en étant raccordé au réseau électrique. Toutefois, ce système présente l’inconvénient d’un stockage électrochimique entraînant un coût d’investissement entretien, renouvellement, recyclage, entre autres.

3. Applications

On retrouve les systèmes photovoltaïques raccordés au réseau aussi bien au sol que sur des bâtiments
d’habitation, tertiaires, agricoles et industriels. Les centrales de production électrique à base de générateurs photovoltaïques de grande puissance (de quelques MWe à quelques centaines de MWe) sont destinées à être raccordées directement sur le réseau public de distribution en Haute Tension A (HTA), ou sur le réseau de transport en Haute Tension B (HTB).
Ces systèmes (Figure 6 : Exemples de centrales PV (a), (b), et (c) ) comportent de nombreux points forts :

• renforcement de la puissance électrique nationale installée,
• soutien et service au réseau (fourniture de puissance active et réactive, contribution au plan de tension),
• production d’électricité renouvelable à un coût compétitif par rapport aux solutions à base d’énergies fossiles et sans dégagement de gaz à effet de serre,
• sécurité d’approvisionnement compte tenu de la disponibilité de la ressource locale de l’énergie solaire,
• systèmes de production simples et rapides à mettre en œuvre et nécessitant une faible maintenance,
• systèmes fiables, matures avec une durée de vie supérieure à vingt-cinq ans,
• création d’emplois pour l’ingénierie, l’installation, le suivi et la maintenance.En revanche, ils ont aussi quelques points faibles :
• nécessité d’un réseau fiable et stable pouvant supporter le raccordement de la centrale,
• nécessité d’effectuer une étude spécifique du réseau local avant tout raccordement,
• intermittence et variabilité de l’énergie solaire, d’où la nécessité d’un réseau sous tension en permanence alimenté par d’autres sources.
Les centrales photovoltaïques avec stockage se retrouvent essentiellement dans des territoires avec un réseau électrique de faible puissance (non interconnecté) et pour lequel le stockage permet de lisser les pointes de production ou de consommation.

Définition de l’autoconsommation

L’autoconsommation peut se définir comme le fait de consommer sa propre production d’électricité. Elle est associée à la notion d’autoproduction, qui est le fait de produire sa propre consommation. Cette pratique se développe dans un contexte où les coûts de production des installations d’électricité renouvelable diminuent et où les prix de l’électricité augmentent. Cela est particulièrement vrai pour la filière photovoltaïque, qui comprend peu de contraintes d’installation et dont les coûts de production ont très fortement baissé ces dernières années.

Autoconsommation-schéma

Exemple 1 : Si un consommateur, dans sa maison, recourt à une installation photovoltaïque de taille réduite, la production d’électricité de cette installation sera faible. Sa maison pourra donc consommer entièrement la production locale : son taux d’autoconsommation atteindra 100 %. En revanche, dans la mesure où la taille de l’installation ne permettra pas de produire à hauteur de la consommation totale de la maison, le taux d’autoproduction sera très faible. Le consommateur utilisera donc l’électricité du réseau traditionnel pour assurer une partie de sa consommation.

Exemple 2 : Si le consommateur recourt à une installation de taille plus importante qui lui permet de produire son électricité à hauteur de sa consommation totale, le taux d’autoproduction sera de 100 %. Cependant, dans ce cas, il est très probable que, pour couvrir sa consommation, l’installation soit surdimensionnée et produise en excès à des moments de consommation faible. Dans ce cas, l’autoconsommateur aura également besoin du réseau traditionnel pour réinjecter l’électricité produite localement et son taux d’autoconsommation sera vraisemblablement très faible (inférieur à 30 %).

Ainsi, dans la mesure où certaines installations renouvelables ne produisent pas d’électricité en permanence et ne peuvent donc pas couvrir à tout instant les besoins de consommation d’un site (notamment lors des périodes de pointe comme celle de la consommation du soir pour les installations photovoltaïques par exemple), dans la majorité des cas, le site devra pouvoir avoir recours au réseau électrique traditionnel.

Autoconsommation photovoltaïque : consommation directe de l’énergie PV produite

L’autoconsommation de l’énergie solaire photovoltaïque consiste pour un producteur à consommer directement l’énergie solaire produite pour satisfaire tout ou partie de ses besoins en électricité.

Principe et schéma électrique de l’autoconsommation

Un prérequis à toute autoconsommation est que l’installation photovoltaïque soit connectée au réseau électrique privé de consommation (circuit électrique de la maison ou du bâtiment). L’autoconsommation se distingue ainsi de l’injection totale pour laquelle toute l’énergie est injectée sur le réseau public d’électricité via un compteur dédié. Par contre toute installation raccordée en injection du surplus est une installation d’autoconsommation (pour autant qu’il y ait bien une demande d’électricité sur le circuit électrique privé).

Donc dans le cas de l’autoconsommation PV la sortie AC de l’installation solaire est connectée en aval du compteur électrique de consommation de la maison ou du client. Voir le schéma électrique ci-dessous.

autoconsommation solaire photovoltaïque PV

Autoconsommation sans stockage

Dans le cas de l’autoconsommation sans stockage il est généralement impossible de couvrir tous les besoins électriques du site, ne serait-ce que la nuit ou l’installation PV solaire ne produit pas. Selon la puissance du générateur photovoltaïque la part couverte par le solaire peut varier entre 10% et 50%.

Cette part peut être déterminée à l’aide de logiciels dédiés qui peuvent simuler à la fois la consommation électrique du site (on parle de profil de charge de la puissance électrique) et la production des panneaux photovoltaïques. En corrélant les deux simulations le logiciel peut ainsi calculer le pourcentage d’énergie solaire qui sera autoconsommée et la part qui sera injectée sur le réseau.

Une solution pour augmenter la part solaire autoconsommée consiste à utiliser les appareils électriques de préférence en journée (chauffe-eaux électriques, machine à laver, pompes piscines, autres appareils électro-ménager …) au moment où la production photovoltaïque est la plus forte, cela peut être facilité par l’utilisation de programmateurs horaires.

Le système photovoltaïque fonctionne comme précédemment mais il est connecté directement sur l’installation électrique intérieure du site (Figure 4).

L’électricité solaire est autoconsommée par les récepteurs en service. Le surplus ou excédent éventuel d’électricité solaire produit est injecté dans le réseau public de distribution.
En cas de défaillance du réseau électrique (perte de tension ou tension et fréquence hors tolérance), l’onduleur photovoltaïque s’arrête de fonctionner et les récepteurs ne sont plus alimentés.
L’intérêt d’un tel système est le suivant :
• pour le producteur/consommateur : réduction de sa facture d’électricité (surtout si le prix du kWh
acheté au réseau est supérieur au coût de l’énergie photovoltaïque produite) et valorisation éventuelle
du surplus d’énergie produite, si un tarif d’achat est institué ;
• pour le gestionnaire de réseau : réduction de la fourniture d’électricité (tout ce qui est fourni
localement n’est pas à produire par les autres sources généralement d’origine fossiles). Cela permet de réduire les délestages électriques et de maintenir à long terme les infrastructures du réseau local.

Figure 4 : Exemple de système photovoltaïque avec autoconsommation sans stockage

Autoconsommation avec stockage (batterie plomb acide, lithium-ion…)

Pour augmenter encore plus la part d’énergie photovoltaïque directement consommée il est nécessaire d’installer un système de stockage d’énergie qui va permettre de stocker l’énergie lors des phases de surproduction solaire pour la restituer ensuite lors des phases de sous-production solaire, notamment la nuit. De nombreux systèmes entièrement automatisés et intégrés permettent de réaliser cette opération de façon complètement automatisée.

Les batteries qui stockent l’énergie sont généralement de technologie électrochimique type plomb acide ou lithium-ion. Pour les systèmes de plus forte capacité il existe aussi des système de stockage à base d’hydrogène, des volants d’inertie, des batteries à flux Redox, ou des batteries NaS au sulfure de sodium.

Le principe est le même que précédemment, mais un stockage d’énergie par accumulateurs est intégré au système, ce qui permet de stocker l’énergie produite par le générateur photovoltaïque en journée et de la restituer le soir
pour la consommation locale (Figure 5).
Cependant, pour des raisons économiques, le stockage est limité à quelques heures de fonctionnement et ne permet pas de s’affranchir totalement du réseau électrique.

Figure 5 : Exemple de système photovoltaïque avec autoconsommation avec stockage


L’intérêt d’un tel système est identique au précédent, mais avec un taux d’autoconsommation supérieur. De plus, en cas de défaillance réseau électrique (panne, intervention ou délestage), cette configuration donne souvent la possibilité d’alimenter d’une manière autonome les récepteurs prioritaires pendant quelques heures, et assure ainsi une fonction de secours. Ce qui peut donner une certaine autonomie tout en étant raccordé au réseau électrique. Toutefois, ce système présente l’inconvénient d’un stockage électrochimique entraînant un coût d’investissement entretien, renouvellement, recyclage, entre autres.

Qu’est ce que l’effet photovoltaïque

L’effet photovoltaïque utilisé dans les cellules solaires permet de convertir directement l’énergie lumineuse des rayons solaires en électricité par le biais de la production et du transport dans un matériau semiconducteur de charges électriques positives et négatives sous l’effet de la lumière.

Ce matériau comporte deux parties, l’une présentant un excès d’électrons et l’autre un déficit en électrons, dites respectivement dopée de type n et dopée de type p. Lorsque la première est mise en contact avec la seconde, les électrons en excès dans le matériau n diffusent dans le matériau p. La zone initialement dopée n devient chargée positivement, et la zone initialement dopée p chargée négativement.

Schéma de principe de l'effet photovoltaïque: conversion de l'énergie lumineuse en électricité

Il se crée donc entre elles un champ électrique qui tend à repousser les électrons dans la zone n et les trous vers la zone p. Une jonction (dite p-n) a été formée. En ajoutant des contacts métalliques sur les zones n et p, une diode est obtenue. Lorsque la jonction est éclairée, les photons d’énergie égale ou supérieure à la largeur de la bande interdite communiquent leur énergie aux atomes, chacun fait passer un électron de la bande de valence dans la bande de conduction et laisse aussi un trou capable de se mouvoir, engendrant ainsi une paire électron-trou.

Si une charge est placée aux bornes de la cellule, les électrons de la zone n rejoignent les trous de la zone p via la connexion extérieure, donnant naissance à une différence de potentiel: le courant électrique circule (figure). L’effet repose donc à la base sur les propriétés semi-conductrices du matériau et son dopage afin d’en améliorer la conductivité.

Le silicium employé aujourd’hui dans la plupart des cellules a été choisi pour la présence de quatre électrons de valence sur sa couche périphérique (colonne IV du tableau de Mendeleïev). Dans le silicium solide, chaque atome – dit tétravalent – est lié à quatre voisins, et tous les électrons de la couche périphérique participent aux liaisons.

Si un atome de silicium est remplacé par un atome de la colonne V (phosphore par exemple), un de ses cinq électrons de valence ne participe pas aux liaisons; par agitation thermique, il va très vite passer dans la bande de conduction et ainsi devenir libre de se déplacer dans le cristal, laissant derrière lui un trou fixe lié à l’atome de dopant. Il y a conduction par un électron, et le semi-conducteur dit dopé de type n. Si au contraire un atome de silicium est remplacé par un atome de la colonne III (bore par exemple) à trois électrons de valence, il en manque un pour réaliser toutes les liaisons, et un électron peut rapidement venir combler ce manque et occuper l’orbitale vacante par agitation thermique. Il en résulte un trou dans la bande de valence, qui va contribuer à la conduction, et le semi-conducteur est dit dopé de type p. Les atomes tels que le bore ou le phosphore sont donc des dopants du silicium. Les cellules photovoltaïques sont assemblées pour former des panneaux photovoltaïques.

Parmi les filières de l’énergie solaire en plein essor, le photovoltaïque en site isolé présente un très
grand intérêt. Le texte qui suit est extrait de l’ouvrage que l’auteur a publié sous le titre « L’électrification
solaire photovoltaïque » dans le cadre des éditions Observ’ER, en octobre 2016. L’auteur et l’éditeur sont
sincèrement remerciés de leur autorisation de reprise du texte par l’Encyclopédie.

Les systèmes de production d’énergie électrique à base de panneaux solaires photovoltaïques se sont
largement démocratisés depuis le début des années 1980 conduisant à un coût du kWh produit très
compétitif. Résultats : le marché des systèmes photovoltaïques connectés, autonomes et hybrides connaît
un net accroissement d’intérêt. Plusieurs architectures se sont ainsi développées combinant onduleurs et
panneaux photovoltaïques, unité de stockage, groupes électrogènes pour les systèmes hybrides et
connexion réseau pour les systèmes réinjectant sur le réseau. L’intérêt de ce marché de ces systèmes de
production d’énergie électrique photovoltaïque est largement renforcé par les préoccupations
environnementales et son essor devrait donc encore se poursuivre.

Gérard Moine, Ingénieur Supélec-Consutant Systèmes PV_Observ’ER_Art167_Avril-2018

Système énergie solaire photovoltaïque_PV_G-Moine_2018

 

Atout de la formation

  • > Vision globale du photovoltaïque en raccordé réseau, autoconsommation ou site isolé
  • > Connaissances approfondies pour être autonome sur la conception, la réalisation, le suivi de chantier et la maintenance des différents projets photovoltaïques
  • > Approche très pratique sur des installations réelles en plateau technique
  • > Permet de répondre aux critères formation des labels RGE Travaux QUALIPV ELEC et BAT et d’obtenir les certificats de travail en hauteur, d’habilitation électrique et au montage d’échafaudage et attestation de formation sur la couverture et le travail du zinc

Objectifs

  • > Obtenir les compétences nécessaires pour être immédiatement opérationnel en tant que salarié ou professionnel à son compte
  • > Avoir de bonnes connaissances au niveau produits, normes et logiciels
  • > Connaître l’ensemble des domaines liés au PV : administratif, économie, RT 2012, raccordement au réseau, autoconsommation, site isolé, stockage batterie, systèmes hybrides, mobilité électrique, grande centrale, monitoring, maintenance, …
  • > Connaître les différents composants utilisés : modules, onduleurs, batteries, organes de sécurité, …

Publics

  • > Artisans, ouvriers, installateurs, ingénieurs, techniciens, …
  • > Toutes personnes ayant de bonnes bases en électricité